« Il n’y a plus de portes dans les murs, plus de ponts sur les rivières.
Entre les pour, les contre, les contre du pour et les pour du contre, nous prenons nos peurs pour des opinions, et nous nous rapetissons dans nos peines.
Chacun pour soi, chacun chez soi, nous ne faisons plus que subir et nous débattre dans la tristesse de la séparation. Il est là, le vrai virus, caché dans cette cave du cœur où nous oublions notre commune humanité.
Au delà de nos idées, de nos croyances, il est grand temps de revenir à ce qui nous fait semblables : La vie, la chaleur de la vie.
Nous ne sommes ni nos idées, ni nos croyances. Nous sommes beaucoup plus que cela.
Nous sommes des êtres vivants peuplés de joies, de peines, d’émerveillements, de mémoire, de rêves et de cauchemars, d’élans et de désirs. Parlons donc de tout cela qui nous unit, c’est la meilleure façon d’éloigner ce qui nous sépare.
Tout au long de mon existence j’ai tenté de servir la vie. Je ne peux donc qu’essayer encore et vous dire mon sentiment. Le mauvais temps que nous traversons doit nous apprendre à grandir, à créer partout où nous le pouvons des oasis de fraternité plutôt que des champs de bataille. Je vous le dis parce que je sais qu’au fond nous en rêvons tous, et que nous n’avons pas d’autre choix que de cheminer vers nos rêves.«
Henri Gougaud