Nolwenn Le Tallec

Comédienne, conteuse, metteuse en scène.

Depuis toute petite, j’aime avec passion les histoires, écrites et orales, les personnages merveilleux et ordinaires. Je monte sur scène pour la première fois au collège, en classe de 5ème grâce à ma professeure de français, Madame Robin, qui ne prenait pas d’argent aux riches pour les distribuer aux pauvres mais des textes de Molière pour les distribuer aux élèves. Je joue alors Zerbinette dans les fourberies de Scapin, et c’est un coup de foudre. Commence alors l’aventure du théâtre, sur des petites scènes à Nantes, puis de plus grandes à Rome où je vis pendant deux ans une aventure de troupe et de roulotte en jouant Shakespeare en italien à travers les villes et les campagnes du Centre de l’Italie.

Je reviens en bretagne, à Rennes où je m’inscrit dans des années d’études entre l’Université des Arts du spectacle, le Théâtre National de Bretagne et l’Univers des Beaux Arts. 

Je travaille comme comédienne et assistante à la mise en scène avec Mohamed El Khatib (collectif Zirlib), et dans différentes compagnies et théâtres, grandes et petites, scènes nationales ou caves poétiques, je présente des spectacles, performances, concerts/ lectures avec des équipages variés qui partagent une certaine idée de l’audace et une esthétique qui n’est pas dépourvue de sens politique. Je vis pendant deux ans avec un théâtre de tréteau itinérant, en tournée dans les campagnes du Lot, du Quercy, du Tarn et Garonne, nous jouons trois pièces de Molière: Les fourberies de Scapin, les précieuses ridicules, le médecin malgré lui. 

Je travaille activement pour l’émancipation de la parole avec des ateliers de création et des spectacles avec l’association « Les ateliers du monde » dans le Tarn.

https://www.lesateliersdumonde.com/sens-commun

En 2016, je fonde la compagnie « Rouge Cheyenne » à Toulouse, avec laquelle je crée 4 spectacles: « état d’urgence » de Hugues Wülser, Le laboureur de bohème de Johannes Von Saaz, Salomé d’Oscar Wilde,  L’histoire de la princesse de Sonia Ristic.

En 2021, je m’installe dans la forêt à l’ouest de Poitiers, et je choisis le loup comme compagnon de route, l’ami redoutable qui me fasse suffisamment peur pour me maintenir en vie .

Engagée dans des mouvements d’éducation populaire, je défends le travail de la culture au service non pas de images mais des imaginaires. Je perçois le travail de metteur en scène comme celui d’une sage femme, qui accoucherait des personnages pour qu’émergent des sujets sur scène. Je me méfie des entre soi cuturels. C’est pourquoi je cherche à travailler avec des personnes et des textes aux horizons divers, des passionnés, des engagés, des fous et des poètes, qui osent dire la beauté du monde et le cru de la vie.