Spectacle de danse et de théâtre à partir des textes de « Salomé » d’Oscar Wilde et d' »Esther« , histoire de l’ancien testament, traduction d’Henri Meschonnic.
« Danses » comme un grand banquet, une fête pour se retrouver, manger, danser ensemble. C’est un spectacle de fête.
HÉRODE
Salomé, dansez pour moi.
HÉRODIAS
Je ne veux pas qu’elle danse.
SALOMÉ
Je n’ai aucune envie de danser, tétrarque.
HÉRODE
Salomé, fille d’Hérodias, dansez pour moi.
HÉRODIAS
Laissez la tranquille.
HÉRODE
Je vous ordonne de danser, Salomé.
SALOMÉ
Je ne danserai pas, tétrarque.
Salomé, Oscar Wilde
Pourtant Salomé va danser.
Séductrice, sensuelle, serpentine, Salomé danse. Elle danse pour le roi Hérode, pour sa mère Hérodias, pour les soldats, pour les religieux, pour les hommes qui la regardent, pour tous, pour personne, ou pour elle-même.
Pourquoi Salomé danse-t- elle?
Pour séduire Iokanaan. Pour sentir la puissance de son sexe ?
Pour désobéir? ou pour obéir?
Qui agit à travers Salomé? De qui est-elle le bras armé?
Cette pièce de théâtre met en scène le piège de l’image. Salomé se débat dans la prison confortable qu’elle s’est érigée. Iokanaan, le prophète, le poète parle et ses paroles sont une brûlure… Celui qui dit la vérité, il doit être exécuté.
Chevaucher ce texte puissant d’Oscar Wilde.
Ce texte prend sa source dans l’histoire biblique, la danse de Salomé et la décapitation du prophète Jean Baptiste/ Iokanaan. Un spectacle pour 12 comédiens/musiciens sur scène. Hérode, roi de Judée, Hérodias la reine mère, Salomé: la fille incestueuse, 3 soldats, 3 religieux, 1 prophète.
Ce texte nous parle d’aujourd’hui, du corps des femmes et du regards des hommes, du rapport maladif à l’image, du pouvoir fasciné par le monstre, du monstre façonné par le pouvoir. Et en toile de fond, cette question Qu’est ce que l’image nous empêche-t-elle d’entendre ?
« Si vous voulez dire la vérité, alors utilisez le rire,
ou sinon, vous serez tué. »
Oscar Wilde